Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres

Par Maxime Gillio

  • Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres (miniature 1)
Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres (image 1)

En quelques mots : Le témoignage poignant de parents d'enfants autistes confrontés à un système éducatif encore peu tolérant.


« Nous n'étions pas préparés, personne ne nous avait avertis quand Gabrielle est née. Et pour cause, personne ne savait. Sur son carnet de santé, à l'examen du vingt-quatrième mois, notre médecin de famille a écrit : « Enfant très éveillée, excellent comportement neurologique ». Lorsque Maxime Gillio apprend qu'il va être père pour la première fois, il se sent devenir le « roi du monde ». Pour autant, sans pouvoir l'expliquer vraiment, son allégresse est teintée d'une certaine appréhension, voire d'une angoisse. Quand Gabrielle naît, très vite, les soupçons se confirment : elle ne sera pas une petite fille comme les autres. Qu'importe, les parents aimants décident de lutter afin d'offrir à leur enfant la possibilité de gagner le plus possible en autonomie.

Gabrielle fait ses débuts dans le monde scolaire. Celui tant décrié aujourd'hui, où le manque de moyens pénalise toujours plus durement les plus démunis. Gabrielle fait l'apprentissage de la différence et de l'indifférence. Ce que relate Maxime Gillio dans ce texte court et bien écrit n'est pas tant une part d'intime qu'une réflexion pertinente qui sous-tend un ensemble d'interrogations essentielles : pourquoi, en France, les enfants atteints de troubles du spectre autistique sont-ils diagnostiqués si tardivement ? On peut lire le récit de Maxime Gillio comme un nouvel appel à la tolérance, comme un exposé émouvant et précis de ce qui dysfonctionne toujours dans notre système éducatif, comme une piqûre de rappel d'une réalité, souvent oubliée : le handicap est notre affaire à tous.

L'auteur

Père de trois enfants, Maxime Gillio vit à Dunkerque. Il a travaillé douze ans dans l'Éducation
nationale avant de démissionner. Il est également auteur de polars. Une partie des droits sera reversée à l'association Autilink qui œuvre pour l'insertion professionnelle des personnes autistes.

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Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres - Maxime Gillio - Édition : Pygmalion - Mars 2017 - 224 pages